Le 11 mars 2022, l’association Justice administrative alter-égale a fêté ses deux années d’existence, en organisant son assemblée générale annuelle et son premier colloque, à la Cour administrative d’appel de Paris.


Ce premier grand événement en présentiel de l’association, qui s’était fait attendre du fait de la crise sanitaire, a rassemblé plus de 80 participantes et participants, venu(e)s des juridictions de toutes les régions de France.
L’assemblée générale a permis de dresser un bilan (très satisfaisant !) de ces deux premières années d’existence, en rappelant les principales actions menées (rapport sur la féminisation des titres et des fonctions, qui a conduit à une mise en œuvre dès juin 2021 dans l’ensemble de la juridiction ; expérimentation du mentorat au cours de l’année 2021 ; mise en place des rendez-vous mensuels des « midis de l’égalité »… ). Elle fut aussi l’occasion de renouveler les instances dirigeantes de l’association et de décider la mise en œuvre de nouvelles actions, notamment le lancement des ateliers dédiés à la prise de parole en public et la création du site internet !

Lors du colloque dédié à la parole des femmes, l’association a eu la joie d’accueillir :
- Nicole Questiaux, ancienne ministre, conseillère d’Etat
honoraire et première femme commissaire du gouvernement : dans son Témoignage d’une femme au sein de la juridiction administrative, elle a rappelé que son parcours inspirant de pionnière devait beaucoup aux progrès nés de la Libération – notamment le droit de vote des femmes et la création de l’ENA. Elle a achevé l’évocation de son parcours par son dernier souvenir marquant au Conseil d’Etat, la défense du projet de loi constitutionnel relatif à l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives et nous a invité à « porter l’égalité en vous, sans vous demander ce que les autres en pensent ! »
- Béatrice Toulon, directrice de Maestria Consulting,
ancienne journaliste, coach et formatrice en rhétorique : dans sa présentation Femmes, histoire d’une parole empêchée, elle a proposé à l’auditoire une mise en perspective des obstacles à la parole des femmes dans l’histoire dont le moins visible et le plus résistant demeure un impensé, une culture partagée sur sa dévalorisation.

Leurs interventions ont été suivies d’une table-ronde pluri-disciplinaire, où participaient également :
- Marlène Coulomb‐Gully, professeure en sciences de
l’information et de la communication à l’université de
Toulouse II Jean Jaurès, autrice de nombreux ouvrages sur la place des femmes, notamment Femmes en politique, en finir avec les seconds rôles, Belin, 2016 et Sexisme sur la voix publique, Éditions de l’Aube, 2022. - Lorraine Questiaux, avocate au barreau de Paris et militante pour la cause des femmes, engagée notamment au sein du Mouvement du Nid ;
- Maylis de Kerangal, autrice de nombreux romans, dont Naissance d’un pont, Réparer les vivants et Canoës, recueil de huit nouvelles autour de la voix « qui fait la part belle à une tribu de femmes — des femmes de tout âge, solitaires, rêveuses, volubiles, hantées ou marginales ».






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