Le « retex » très positif du mentorat – 2021-2023 !

Le mentorat à JAAE, c’est

… une expérience ouverte à tous les membres de l’association !

Depuis le lancement du mentorat en septembre 2021, 29 paires se sont prêtées à l’expérience. Plusieurs personnes ont choisi d’être dans les deux positions, à la fois mentore et mentorée.

Les profils de celles et ceux qui ont expérimenté le mentorat sont variés, à l’image des adhérentes et adhérents de l’association. Ce sont aussi bien des membres du Conseil d’Etat que des magistrats des TACAA, en juridiction comme en détachement, à tous les stades de la carrière.

Le mentorat s’adresse à toutes les adhérentes et tous les adhérents de l’association qui souhaitent s’engager dans une démarche de dialogue et d’ouverture à l’autre. L’expérience a montré que, pour un mentorat réussi, l’essentiel est que chacune et chacun soit à l’écoute de l’autre.

… un partage d’expérience sur des thèmes professionnels variés !

Le mentorat répond à des questionnements d’ordre professionnel que les personnes mentorées se posent à tous les stades de leur carrière. La question de la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle est primordiale et est aussi très souvent évoquée à l’occasion des échanges.

L’expérience des deux premières sessions de mentorat montre que tous les moments de la carrière, avec les interrogations qui accompagnent chacune de ces étapes, peuvent être intéressants à aborder avec sa mentore ou son mentor.

Cela commence avec l’entrée dans le corps et la première année d’exercice des fonctions de magistrat.

La mobilité statutaire ou le détachement sont des thèmes souvent abordés, que ce soit afin de préparer un départ en mobilité (comment l’envisager, comment s’y préparer notamment lorsque des fonctions d’encadrement vont être exercées pour la première fois) ou afin d’obtenir des conseils en cours de mobilité (comment répondre à de nouvelles attentes professionnelles de la part de sa hiérarchie, comment gérer un nouveau rythme de travail, quelles perspectives d’évolution au sein de l’administration d’accueil …), ou encore dans la perspective d’un retour de mobilité.

D’autres binômes ont échangé sur le positionnement à adopter lors d’un changement de fonction ou d’une promotion, telle que la prise de poste de président de chambre en juridiction (quelles relations de travail entretenir au sein de la chambre, le rôle du président de chambre, comment organiser l’exercice de ses nouvelles fonctions, quelle posture à adopter à l’égard des magistrats de la chambre ou du greffe…) ou encore sur l’acquisition d’une forme de leadership en cas de changement de position.

Le mentorat a aussi été l’opportunité, pour certaines personnes mentorées, qui se trouvaient alors à un moment charnière de leur carrière, de se questionner sur l’orientation professionnelle qui s’ouvrait à elles et, grâce au regard extérieur de leur mentore, d’identifier des opportunités professionnelles et de faire des choix. Le mentorat a permis d’identifier des pistes inexplorées.

De l’avis unanime de celles et ceux qui ont expérimenté le mentorat, la souplesse du cadre est l’une des forces de la formule.

Si la charte du mentorat fixe des lignes directrices pour la conduite des entretiens, les binômes s’organisent de manière très diversifiée afin de s’adapter aux besoins et aux contraintes de chacun. Cette grande autonomie leur a permis de construire la relation qui leur convienne le mieux.

Beaucoup d’entretiens se sont tenus en présentiel. Plusieurs binômes ont aussi échangé par visio, compte tenu de la distance géographique qui les séparait, ce qui ne semble pas avoir été un obstacle à la qualité de la relation. Les binômes ont parfois aussi eu recours à d’autres moyens d’échange, tels que le téléphone ou les mails, ce qui a permis de répondre de manière immédiate à des questions que se posaient les personnes mentorées.

Les questionnaires mettent en évidence la nécessité d’échanger à plusieurs reprises pour établir un lien de confiance entre mentorée et mentor(e). Une première réunion en présentiel peut être utile pour nouer une relation personnelle entre les membres du binôme.

La régularité des entretiens a été très variable selon les paires : certains binômes ont souhaité s’entretenir régulièrement selon un calendrier précis instituant en quelque sorte un rituel quand d’autres ont préféré espacer les rencontres pour réfléchir aux questions à aborder, selon leurs besoins.

Enfin, le mentorat s’inscrit souvent dans la durée et plusieurs paires nous ont fait part de ce que leur expérience de mentorat n’était pas arrivée à son terme. Pour d’autres paires, quelques rencontres se sont avérées suffisantes et ont permis de satisfaire les attentes de la personne mentorée.

… un soutien et un espace bienveillant qui ouvre de nouveaux possibles !

Tous ceux et toutes celles qui ont participé à l’expérience en témoignent, le mentorat ouvre un autre espace de discussion, hors du cadre strictement professionnel et du lien hiérarchique. C’est un moment privilégié, à l’occasion duquel la personne mentorée peut se permettre d’exprimer ses doutes, ses interrogations, ses envies, ses aspirations sans prendre le risque d’être jugée. La qualité des échanges, leur caractère à la fois libre, confidentiel et bienveillant a permis d’aborder des sujets plus délicats comme la conciliation vie professionnelle /vie personnelle.

Le mentorat est autant un lieu d’apprentissage, qui ouvre la possibilité à la mentorée d’échanger avec une personne plus expérimentée, qu’un lieu d’échange et de partage d’expériences où chacun.e est sur un pied d’égalité. Il permet de gagner en confiance en soi, de lever des appréhensions, de prendre conscience de ses propres atouts pour pouvoir les valoriser et s’appuyer dessus.

Il est parfois le déclic, qui permet de décrypter une situation, de faire mûrir des réflexions et de se mettre en mouvement. C’est aussi l’occasion de faire le pas de côté qui aide à prendre du recul et donne confiance en soi pour se lancer dans un projet professionnel.

Comme l’a souligné l’une des participantes à l’expérience, le mentorat fonctionne comme une maïeutique. Par le dialogue et les questions posées, un projet émerge et la personne mentorée trouve ses propres solutions.

… une expérience également très riche pour la personne mentore !

Pour la plupart de celles et ceux qui ont accepté de jouer le rôle de mentor.e, cela était une première expérience. Ils et elles se sont lancé.e.s dans cette aventure, parfois sur la pointe des pieds, avec curiosité, envie de partager et de se mettre au service d’un ou une collègue. Leurs retours sont très positifs.

Comme les personnes mentorées, les mentores mettent en avant le partage d’expérience, la liberté des échanges et la relation entre pairs que permet le mentorat.

Les mentores témoignent aussi de ce que cette expérience a été valorisante pour elles-mêmes, leur a procuré un sentiment d’utilité et leur a permis de réfléchir sur leur propre parcours et sur la manière de transmettre leur connaissance.

Les échanges dans le cadre du mentorat renforcent la compréhension mutuelle. Ils ont aussi permis aux personnes mentores d’acquérir une meilleure connaissance des parcours de leurs collègues et ce qui les animent.

Le mentorat, c’est une rencontre qui se construit entre deux personnes qui s’écoutent, se découvrent, et s’apprécient. Beaucoup de celles et ceux qui ont témoigné évoquent la très grande qualité de la relation qui s’est nouée et racontent le plaisir d’avoir approfondi une relation dans un cadre différent. Quelques amitiés, professionnelles, sont nées grâce au mentorat.

Le mentorat, c’est aussi se donner mutuellement envie d’inverser les rôles !

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Comments (

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  1. Lancement de la campagne de mentorat 2023-2024 ! – Justice administrative alter-égale

    […] un retex plus que positif des deux premières campagnes (2021-2022 et 2022-2023), voici venu le temps du lancement de la nouvelle campagne de mentorat JAAE […]

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